Retour sur la SASER25

Ce que cette semaine a révélé

C'est l'incroyable diversité et le potentiel insoupçonné de l'ESS. La SASER a agi comme une vitrine ouverte sur ce monde riche et varié, offrant un aperçu représentatif de l'innovation et de l'impact social et environnemental portés par ces structures sur nos territoires. Elle a permis de concrétiser les choses, de briser certaines idées reçues et de montrer, de manière très concrète, à quoi peut ressembler une relation réussie entre acheteurs et ESS.

Mais, comme toute vitrine, elle n'était qu'une invitation. Une invitation à franchir le seuil, à s'engager dans la découverte et à mesurer pleinement la capacité d'adaptation, la créativité et la force de ces acteurs. Cette semaine est une étape, un appel à aller plus loin, à explorer davantage et à s'impliquer concrètement dans cette dynamique.

Plus de 480 événements ont eu lieu partout en France. Certains très modestes, d’autres plus institutionnels, mais tous ont été l’occasion de rencontres directes entre acteurs qui se croisent rarement. Beaucoup d’acheteurs nous ont dit avoir découvert des solutions locales qu’ils ignoraient totalement. Plusieurs ont souligné combien la discussion avec les structures ESS avait changé leur regard sur les possibilités d’achat responsable.

Côté structures de l'ESS, les retours vont dans le même sens : la SASER leur a permis d'accéder plus facilement aux bons interlocuteurs, de mieux comprendre les attentes des acheteurs, mais aussi de pointer les freins persistants (Lourdeur administrative, connaissance des procédures, etc.).

Nous avons entendu des témoignages marquants

Des collectivités qui ont revu leurs cahiers des charges à l'issue d'un atelier et visite d'un showroom, Des entreprises privées qui ont engagé un référencement de structures de l'ESS après une visite sur le terrain, Des acheteurs qui ont pris conscience de la richesse de l'offre de l'ESS disponible localement. Des acheteurs qui, à travers un marché, ont trouvé du plaisir dans leur fonction en participant à la mise en place de projets innovants et à la création de nouvelles filières.

Ce que cette semaine a confirmé

1. C'est que chaque acteur, qu'il soit acheteur public, entreprise privée ou structure de l'ESS, a ses propres préoccupations et défis. Prendre le temps d'écouter, de poser des questions et de s'informer sur les réalités des autres permet d'anticiper les points de friction et de co-construire des solutions adaptées. Il faut apprendre à se connaitre pour mieux collaborer.
2. Les réseaux, qu'ils soient locaux, régionaux ou thématiques, jouent un rôle essentiel. Ils reflètent la diversité des « familles » de l'ESS, offrent une connaissance approfondie du territoire et facilitent les connexions avec des acteurs parfois éloignés ou méconnus. Leur participation à la préparation des marchés permet d'élargir la perspective, de combiner les expertises et d'explorer de nouvelles possibilités.
3. Impliquer les parties prenantes dès le début, tirer parti de la richesse des réseaux, et miser sur la transparence et l'écoute : autant de leviers pour faire des marchés publics et privés de véritables outils de transformation. Le succès d'un achat ne se mesure plus seulement à la signature d'un contrat, mais à la qualité des relations établies et à la création de valeur partagée sur le long terme

En conclusion, la SASER n'est pas une finalité, mais une pause inspirante, une capsule temporelle qui marque un temps d'arrêt pour réfléchir et agir. Elle agit comme la vitrine d'une boutique, offrant un aperçu attrayant et diversifié de ce que l'économie sociale et solidaire a à offrir. Cette vitrine n'est qu'une invitation à franchir le seuil, à entrer dans l'univers de l'ESS pour découvrir pleinement la richesse et l'innovation des acteurs de ce secteur.